Travaux de gestion conservatoire des zones humides Natura 2000 du plateau de Gavot

Les marais et tourbières du plateau de Gavot accueillent plusieurs centaines d’espèces végétales et animales dont de nombreuses sont rares et protégées. Ces sites jouent également un rôle clé pour la qualité et la quantité des ressources en eau disponibles ainsi que pour la protection contre les inondations. Une fonction qu’on leur connait moins, mais qui est très importante dans le contexte actuel de changement climatique, est le stockage du carbone.

Depuis bientôt 20 ans sur le plateau, les 38 zones humides classées au réseau européen Natura 2000 sont régulièrement entretenues grâce à une gestion conservatoire aujourd’hui mise en place par la communauté de communes pays d’Évian - vallée d’Abondance (CCPEVA). Historiquement les actions ont également été initiées et suivies par l’Association de protection de l’Impluvium des Eaux d’Evian (APIEME) et les communes du plateau de Gavot.

La gestion conservatoire de ces milieux répond aux deux objectifs suivants :

• Objectif n°1 : Lutter contre les espèces exotiques envahissantes

L’expansion des espèces exotiques envahissantes (introduites hors de leur aire de répartition naturelle) est la deuxième cause de la perte de biodiversité dans le monde. Sur le plateau de Gavot, des solidages originaires du continent américain s’étendent au détriment de la biodiversité locale. Afin de réduire leur avancée dans les marais, un arrachage manuel et fauche des plants sont réalisés avant qu’ils n’arrivent à maturité.

En 2021, 8 445 m² de solidages ont ainsi été arrachés ou fauchés sur les marais du Gavot.

 

• Objectif n°2 : Limiter la fermeture des habitats naturels, favoriser une mosaïque de milieux et préserver les espèces protégées

Les milieux naturels « ouverts » des marais possèdent une biodiversité exceptionnelle. Il est nécessaire de les préserver contre la colonisation par les jeunes arbres et les ronces. Un débroussaillage léger ainsi qu’une fauche ou broyage permettent de conserver ces milieux en bonne santé.

 

Ainsi, des travaux d’arrachage manuel des jeunes arbres ont été menés en hiver sur une surface de 2.36 hectares de réouverture, soit environ 41 jours de travail réalisés par une équipe de 5 personnes en insertion. Broyage et fauche d’entretien ont été réalisés sur une surface totale de 3.5 hectares. Le broyage mécanique est réalisé par un engin léger sur chenilles en caoutchouc pour éviter d’impacter la faune, la flore et le sol peu portant, avec du matériel adapté.

Ces travaux d’entretien devraient se poursuivre en 2022.

Montant total sur l’année 2021 : 50 497 €

Travaux financés dans le cadre des Contrats Natura 2000 à hauteur de 79,5% par :

• l’Etat (Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire) ;
• l’Europe (FEADER Auvergne-Rhône-Alpes).

Travaux financés dans le cadre du Contrat de Territoire Espaces Naturels Sensibles à hauteur de 11,1% par :

• Le Département de Haute-Savoie.

Travaux financés par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse à hauteur de 1%.

Travaux financés par la CCPEVA à hauteur de 8.4%.